Information du : 22/12/2019
Ne croyez surtout pas que je hurle
Du 26 au 28 janvier nous recevrons Frank Beauvais pour son prodigieux film essai "Ne croyez surtout pas que je hurle", montage hallucinatoire d'extraits issus de centaines de films. Une tournée organisée en partenariat avec l'acid.
"Janvier 2016. L’histoire amoureuse qui m’avait amené dans le village d’Alsace où je vis est terminée depuis six mois. À 45 ans, je me retrouve désormais seul, sans voiture, sans emploi ni réelle perspective d’avenir, en plein cœur d’une nature luxuriante dont la proximité ne suffit pas à apaiser le désarroi profond dans lequel je suis plongé. La France, encore sous le choc des attentats de novembre, est en état d’urgence.
Je me sens impuissant, j’étouffe d’une rage contenue.
Perdu, je visionne quatre à cinq films par jour.
Je décide de restituer ce marasme, non pas en prenant la caméra mais en utilisant des plans issus du flot de films que je regarde."
- Frank Beauvais
" Ne croyez pas que je hurle réussit ainsi l’impensable : un autoportrait de cette drôle d’espèce qu’est le spectateur, qui n’existe et ne pense qu’à travers les oeuvres des autres, que les images en circulation consolent de la bêtise et de l’hostilité du monde environnant. " (Le Monde)
" Beauvais récolte tout ce qui chute de la narration, il cherche dans les coins, là où le réel vibre sans embêter les acteurs. Pas de plans iconiques, pas de vedettes : plutôt une encyclopédie de gestes et d’objets qui révèle l’intuition que tout a déjà été filmé, et qu’on peut donc aisément aller habiter les images". (Les Inrockuptibles)
" Ne croyez surtout pas que je hurle, de Frank Beauvais, n’est pas un film mais du cinéma, dans le sens poétique et tragique du terme. " (L'Humanité)
" Plans de transition, gros plans explicatifs, raccords fugaces : Beauvais, en un vertigineux montage de 75 minutes, donne à chaque extrait (parfois un simple flash quasi imperceptible) une seconde vie, un second sens. Il exprime ainsi le vortex intérieur du chagrin, le flux mental d’une irrépressible véhémence. " (Positif)
" Uniquement composé d’extraits de films les plus hétéroclites qui soient, un journal intime, douloureux, enragé : le pari fou est réussi. " (Télérama)
" Un film, et plus particulièrement ce qu’on appelle communément un «?film d’auteur?», est sans doute toujours un soliloque qui rêve de s’adresser à une foule immense. Voilà peut-être, en dernière instance, la vérité nue de ce beau film torturé. " (Les Cahiers du cinéma)
" Frank Beauvais parle de lui, mais grâce au prisme du septième art, ce sont nos émotions les plus intimes qu’il projette sur l’écran. " (Le Nouvel observateur)
NE CROYEZ SURTOUT PAS QUE JE HURLE
Un film de Frank Beauvais
France - 2019 - 1h17
L'INVITE :
FRANK BEAUVAIS
Né en 1970, Frank Beauvais est sélectionneur au festival Entrevues de Belfort de 1999 à 2002. Ne croyez surtout pas que je hurle est son premier long métrage après avoir écrit et dirigé huit courts métrages : À genoux, Le soleil et la mort voyagent ensemble, Vosges, Compilation, 12 instants d’amour non partagés, Je flotterai sans envie, La Guitare de diamants, Un 45 tours de Cheveu (ceci n’est pas un disque) et Un Éléphant me regarde. Il travaille également comme consultant musical (Odete, Capitaine Achab...)
LES RENCONTRES
- Dimanche 26 janvier à 18h30
Le Bretagne, St Renan
séance acid pop
Lundi 27 à 20h30
La Salamandre, Morlaix
Mardi 28 à 20h30
Le Club, Douarnenez