Information du : 29/08/2024
Flow : rencontres avec le designer sonore Gurwal Coïc-Gallas
L'événement cinématographique de l'automne, c'est sans aucun doute Flow, formidable film d'animation de Gints Zilbalodis. Un film sans parole qui repose sur une mise en scène d'une inventivité et d'une maestria de chaque instant ainsi que sur un travail sonore sidérant. Nous sommes ravis de recevoir l'un des artisans de cette fantastique aventure, Gurwal Coïc-Gallas, qui a fabriqué le paysage sonore de cette oeuvre unique.
Un chat se réveille dans un univers envahi par l’eau où toute vie humaine semble avoir disparu. Il trouve refuge sur un bateau avec un groupe d’autres animaux.
Mais s’entendre avec eux s’avère un défi encore plus grand que de surmonter sa peur de l’eau ! Tous devront désormais apprendre à surmonter leurs différences et à s’adapter au nouveau monde qui s’impose à eux.
"Je n’aime pas parler, j’aime raconter visuellement mes histoires ! Donc dans mes films il n’y a pas de dialogue et pour qu’il n’y ait pas de parole il faut qu’il y ait une raison sinon c’est trop bizarre. Dans mon premier film (Ailleurs) il n’y avait qu’un seul humain, les autres protagonistes étaient des animaux. Le personnage n’avait donc personne avec qui parler. Dans Flow il n’y a que des animaux, les humains ont disparu, il y a donc encore moins besoin de dialogue ! Mais attention, ça ne simplifie pas la tâche narrative, loin de là ! Ça été un énorme défi d’animer des animaux et de les rendre expressifs. Ils doivent pouvoir véhiculer des émotions avec leur langage corporel tout en restant très animaux. On ne voulait pas du tout exagérer leurs traits, on voulait qu’ils restent très naturels et qu’ils n’agissent pas du tout de près ou de loin comme des humains. Pour cela mon équipe d’animation a passé beaucoup de temps à regarder des vidéos de chat sur internet. C’est peut-être le seul film où l’équipe a été payée à regarder des vidéos de chats mignons !"
"Dans Flow j’ai fait en sorte, et j’espère que ça se ressent, que le spectateur se sente immergé dans cette histoire, qu’il soit au plus près des protagonistes et qu’il vive leurs expériences.
Pour cela j’ai essayé de faire des séquences entières d’une seule traite, sans montage. Je voulais que le sentiment global s’approche de celui d’un documentaire. Je veux qu’en regardant le film on puisse sentir le vent, que le spectateur ait la sensation de la terre qui tremble, des vagues qui deviennent de plus en plus menaçantes. Mon but est vraiment qu’on soit embarqué par le film grâce à la caméra.
Et pour moi c’est possible car justement il n’y a pas de dialogue. J’ai l’impression que les autres éléments de la création cinématographique ont plus de place, qu’on peut tester plus de choses. Je peux être plus expressif avec la caméra, exprimer plus de choses. Sans parole, on peut vraiment utiliser la caméra comme un outil de dialogue : les mouvements peuvent transmettre la curiosité, la peur, les interrogations des personnages dans le film."
- Extraits d'un entretien de Gints Zilbalodis par So FIlm
FLOW
Un film de Gints Zilbalodis
Lettonie, France, Belgique – 84min – 2024
Sélection Un certain regard, Cannes 2024
Prix du jury, Prix du Public, Prix Fondation Gan et Prix de la meilleure musique originale au Festival d’Annecy
Soutien AFCAE
Dans la presse :
L'INVITÉ :
Gurwal Coïc-Gallas
Gurwal Coïc-Gallas est auteur de musique, ingénieur et monteur son. Il a signé dernièrement le son de Gueules noires, Notre-Dame brûle, Houria ou encore Sirocco et le royaume des courants d'air. Il a été sélectionné deux fois aux Césars du meilleur son pour Au revoir là-haut (2018) et Adieu les cons (2021)
LES RENCONTRES :
- ven 25 10h00
Le Grand bleu, Carhaix
ven 25 octobre 18h00
Cinéma Jeanne d'Arc, Gourin
lun 28 14h00
Katorza, Quimper
avec Gros Plan
lun 28 18h00
Le Club, Douarnenez
mer 30 14h30
Le Bretagne, Saint Renan